mercredi 16 décembre 2020

LES DIVERSES ETAPES LORS D'UN ACHAT IMMOBILIER

Quelles sont les étapes d’un achat immobilier ?

Communiqué du ministère de l'économie et des finances. Dec.  2020;

Si vous souhaitez acheter un bien immobilier, dans l’objectif de faire un investissement locatif ou d’acquérir votre résidence principale, vous devez respecter un certain nombre d’étapes : rechercher le bien, rédiger une offre d’achat, signer une promesse de vente, etc. On vous explique comment mener à bien votre projet point par point.
Toutes les étapes d'un achat immobilier

1ère étape : rechercher un bien immobilier
2ème étape : rédiger une offre d’achat
3ème étape : signer une promesse de vente
4ème étape : signer l’acte de vente

1ère étape : rechercher un bien immobilier
Première étape incontournable de votre projet, la recherche d’un bien immobilier peut se faire aujourd’hui de multiples manières : consultation d’annonces en ligne sur des sites spécialisés, accompagnement par le biais d’une agence immobilière, bouche à oreille, etc.

Si vous visitez un bien et que celui-ci retient votre attention, il est important de vous renseigner sur un certain nombre de points avant de vous décider :
  • Demandez la superficie du bien. Cette information vous permet de calculer le prix de vente au m2 et de comparer ce prix aux précédentes transactions conclues dans le même périmètre grâce au site "Demande de valeur foncière".
  • Consultez le diagnostic immobilier afin d’être renseigné sur la présence d’amiante ou le risque d’inondation par exemple.
  • Sollicitez le montant des charges de copropriété si le bien est en copropriété.
  • Renseignez-vous sur le montant des impôts locaux, telle que la taxe foncière ou la taxe d’habitation.
  • Rapprochez-vous de la mairie pour prendre connaissance de projets urbains susceptibles d’impacter le quartier mais aussi du plan local d’urbanisme (PLU) qui conditionne la construction d’une extension par exemple.
À savoir
Si vous ne parvenez pas à collecter l’ensemble des informations listées ci-dessus avant de rédiger votre offre d’achat, ne remettez pas pour autant en cause l'ensemble de votre projet.

En effet, la superficie du bien comme le diagnostic immobilier vous seront fournis par le vendeur avant la signature de la promesse de vente. Vous pourrez donc encore vous rétracter après avoir pris connaissance de ces éléments.

2ème étape : rédiger une offre d’achat
Deuxième étape afin de concrétiser votre projet immobilier : adressez au vendeur une offre d’achat. Cette offre se fait de préférence par écrit.

Vous devez y préciser le prix d’acquisition du bien (au prix proposé ou inférieur) et le délai de validité de votre offre (allant généralement d’une à deux semaines).

Le vendeur dispose ensuite de ce délai pour vous faire savoir s’il accepte ou rejette votre offre d’achat.

En cas de rejet de votre offre, le vendeur peut vous faire une contre-proposition, que vous êtes à votre tour libre d’accepter ou de refuser.


3ème étape : signer une promesse de vente
Si cette étape est facultative, elle est vivement recommandée afin de sécuriser la transaction. En effet, l’avant-contrat permet d’exprimer clairement les termes et conditions de la vente.

Afin d’établir la promesse de vente, 2 options s’offrent à vous : rédiger un acte sous seing privé directement avec le vendeur ou faire établir un acte authentique par l’intermédiaire d’un notaire.

Si l’appui d’un notaire n’est pas obligatoire à ce stade, y avoir recours est judicieux : la promesse de vente comprend des clauses essentielles à la transaction et engage fermement vendeur et acheteur.

La promesse de vente se doit d’indiquer un certain nombre d’informations sur le vendeur et l’acheteur, le bien et la transaction :

Informations concernant le vendeur et l’acheteur :
  • coordonnées du vendeur et de l’acheteur
  • Informations concernant le bien :
  • adresse du bien
  • origine du bien (précédent acte de vente et précédent propriétaire par exemple)
  • descriptif détaillé du bien pouvant inclure un plan
  • existence d’hypothèque ou de servitude
  • Informations concernant la transaction :
  • montant des honoraires du professionnel chargé de la vente et à qui incombe son paiement (acheteur ou vendeur)
  • prix de vente et modalité de paiement (avec ou sans l’aide d’un prêt)
  • durée de validité de la promesse de vente et date limite de signature de l’acte de vente définitif
  • informations relatives aux conditions d’exercice du droit de rétractation
  • clauses suspensives éventuelles
  • date de disponibilité du bien

À l’issue de sa signature, la promesse de vente doit être enregistrée auprès de la recette des impôts dans les 10 jours qui suivent sa signature.

Par ailleurs, une fois la promesse de vente signée, vous bénéficiez d’un délai de rétractation de 10 jours vous permettant de renoncer à l’achat du bien sans condition.

Enfin, vous pouvez avoir inclus à la promesse de vente des clauses suspensives telles que l’obtention d’un prêt immobilier ou d’un permis de construire. Si ces clauses ne se réalisent pas, c’est-à-dire que votre prêt et/ou votre permis de construire vous sont refusés, la vente est annulée sans que vous ayez à vous acquitter de pénalités.

À savoir
Renoncer à la vente après la période de rétractation ou sans lien avec les clauses suspensives peut vous coûter cher.

En effet, la promesse de vente prévoit très souvent le versement au vendeur d’une indemnité d’immobilisation, aussi appelée séquestre, correspondant à 10 % du prix du bien. Cette somme servira ensuite au règlement du prix du bien une fois la transaction finalisée.

Toutefois, si vous renoncez à la vente une fois le délai de rétractation achevé, le vendeur conserve l’indemnité d’immobilisation à titre de dédommagement.

4ème étape : signer l’acte de vente
C’est à l’occasion de cette dernière étape que vous devenez propriétaire du bien. L’acte de vente doit prendre la forme d’un acte authentique établi par un notaire.

Pour ce faire, vous pouvez avoir recours à un seul notaire, ou choisir 2 notaires représentant chaque parti, vendeur et acheteur. Si vous optez pour la 2ème solution, l’Agence nationale pour l'information sur le logement (ANIL) rappelle que les notaires du vendeur et de l’acheteur « partagent les honoraires, sans que le coût engendré ne soit plus élevé. »

Une fois l’acte de vente signé, les clefs vous sont remises contre le versement de la somme convenue pour le bien et des frais notariés.

Si le notaire vous remet à l’issue de la signature de l’acte de vente des attestations de propriété vous permettant d’entamer vos démarches administratives (souscription d’abonnement gaz, eau, électricité, contrat d’assurance etc.) il vous faudra encore faire preuve de patience avant de récupérer votre titre de propriété.

En effet, il reste au notaire à accomplir un certain nombre de formalités, notamment l’enregistrement de l’acte de vente au service de publicité foncière. Une fois cette démarche achevée, le notaire reçoit en retour la copie de l’acte authentique cachetée par l'administration fiscale. Ce document constitue votre titre de propriété et est conservé pendant 100 ans par votre office notarial avant d’être confié au service des archives départementales.

À savoir
Si vous avez opté pour une signature de l’acte de vente sans passer par l’étape préalable du compromis de vente, vous disposez, en tant qu’acheteur, d’un délai de réflexion de 10 jours. Dans ce cas, le notaire vous remet un projet d’acte de vente que vous ne pourrez signer qu’une fois le délai de réflexion achevé. 


mardi 15 décembre 2020

EN FRANCE : DROITS DE SUCCESSION


Droits de succession : 

que devez-vous payer sur votre part ?

Par Bercy Infos, le 04/12/2020 - Communication officielle du Ministère de l’économie et des finances.

Droits de succession

Lors d'une succession, vous vous interrogez sur les frais à acquitter ? Comment les calculer pour savoir combien il va vous rester une fois les droits acquittés ? On vous explique tout.

Devez-vous payer des frais de succession ?

Oui, dans la plupart des cas.

Découvrez les situations permettant d'être exonéré de droits de succession.

Comment sont déterminés vos droits de succession ?

Pour déterminer vos droits de succession, il faut au préalable déterminer l'actif net taxable, l'actif successoral taxable, votre abattement personnel, et enfin la part taxable.

Actif net taxable

L'actif net taxable, c'est l'actif à répartir entre les héritiers. La détermination de l'actif net taxable tient compte de l'actif (inventaire de l'ensemble des biens du défunt) et du passif (l'ensemble des dettes).

En résumé : Actif net taxable = actif – passif

Actif successoral taxable

L'actif net taxable est réparti entre chaque héritier en fonction de l'ordre des héritiers et en tenant compte des éventuelles donations antérieures.

Votre part de l'actif net taxable représente votre actif successoral taxable.

Abattement personnel sur les droits de succession

L'abattement personnel est la réduction appliquée sur la base de calcul de vos droits de succession.

Les héritiers peuvent bénéficier d’un abattement personnel (à condition qu’ils ne l’aient pas utilisé dans les 15 années précédant le décès lors d'une donation).

Cet abattement est fonction de leur lien de parenté avec le défunt et de leur situation personnelle.

Niveau de l'abattement

-       100 000 € pour un enfant, un père ou une mère

-       15 932 € pour un frère ou une sœur

-       7 967 € pour un neveu ou une nièce

-       1 594 € en l’absence d’un autre abattement applicable

Les personnes en situation de handicap remplissant les conditions bénéficient d’un abattement supplémentaire de 159 325 €.

Part taxable

C'est la base de calcul des droits sur votre part :

Part taxable = actif successoral taxable – abattement personnel 

Lire aussi : Comment faire une donation ?

Quels droits de succession devez-vous payer ?

À votre part taxable est appliquée un barème qui diffère en fonction de votre lien de parenté avec le défunt. C'est un barème progressif c'est-à-dire qu'il s'applique par tranches successives sur votre part taxable.

Le barème pour les héritiers en ligne directe (père, mère, enfant et petit-enfant)

Tarif applicable

Barème applicable

N’excédant pas 8 072 €

5 %

Compris entre 8 072 € et 12 109 €

10 %

Compris entre 12 109 € et 15 932 €

15 %

Compris entre 15 932 € et 552 324 €

20 %

Compris entre 552 324 € et 902 838 €

30 %

Compris entre 902 838 € et 1 805 677 €

40 %

Supérieur à 1 805 677 €

45 %

Le barème pour les frères et sœurs

Le barème pour les frères et sœurs

Tarif applicable

Barème applicable

Inférieur à 24 430 €

35 %

Supérieur à 24 430 €

45 %


Droits de succession pour les parents jusqu’au 4e degré (oncle, tante, neveux ou nièce)

Ils sont taxés au seul taux à 55 %.

Droits de succession pour les autres héritiers

Ils sont taxés au seul taux à 60 %.

Lire aussi : Testament : quelles sont les règles à respecter ?

Simulez vos frais de succession !

Le simulateur de service-public.fr permet une estimation indicative des frais de succession (hors frais de notaire), à la suite du décès d'un proche. Pour obtenir cette estimation, vous devez connaître :

-       la valeur des biens qui composent la succession

-       le montant de votre part

-       le montant des dettes éventuelles laissées par le défunt.

Accédez au simulateur des droits de succession 

Domicile fiscal et droits de succession

Lorsque le défunt était domicilié fiscalement en France, le bénéficiaire est soumis aux droits de succession sur tous les biens reçus (biens meubles et immeubles), qu’ils soient situés en France ou à l’étranger, sauf dans le cas de clauses internationales contraires.

Si le défunt était domicilié fiscalement à l’étranger, l’imposition dépendra du domicile fiscal du bénéficiaire. Deux cas de figures sont possibles :

-       si le bénéficiaire est domicilié en France le jour du décès du défunt et qu’il l’avait été auparavant au moins 6 années au cours des 10 dernières années, il sera alors soumis aux droits de succession sur tous les biens reçus, qu'ils soient situés en France ou à l'étranger

-       si le bénéficiaire est domicilié à l'étranger au jour du décès, seuls les biens du défunt situés en France sont imposables.

Exonérations possibles dans le cas d'une succession

Exonérations des droits de succession liées à la qualité du bénéficiaire

Époux et partenaire de pacs

Le conjoint survivant ou partenaire de PACS est exonéré de droits de succession.

Frères et sœurs

En tant que frère ou sœur du défunt, vous bénéficiez aussi d’une exonération de droits de succession si vous remplissez les 3 conditions suivantes :

 - vous êtes célibataire, veuf (ve), divorcé (e) ou séparé (e) au moment du décès

 - vous êtes âgé (e) de plus de 50 ans ou handicapé au moment du décès

 - vous avez été constamment domicilié avec le défunt pendant les 5 ans ayant précédé le décès.

Exonérations des droits de succession liées à la qualité du défunt

Vous êtes exonéré de droits de succession, si vous héritez d'une personne :

-       victime de guerre ou d'acte de terrorisme

-       militaire décédé dans le cadre d'opérations extérieures

-       sapeur-pompier, policier, gendarme, agent de douane, cités à l'ordre de la Nation, en cas de décès dans l'accomplissement de leurs missions ou des blessures reçues lors de ces missions.   

Plus d’informations sur l’exonération par la qualité du défunt ou du successeur dans le Bulletin officiel des finances publiques (BOFiP).

Exonérations des droits de succession liées à la nature des biens transmis

Exonération totale

-       réversion de rente viagère

-       monuments historiques ouverts au public

-       œuvres d'art, livres, objets de collection et documents de valeur historique et artistique.

Exonération partielle

-       entreprise individuelle ou société

-       bois et forêts

-       biens immobiliers sous certaines conditions.       

Plus d’informations sur l’exonération en raison de la nature des biens transmis dans le Bulletin officiel des finances publiques (BOFiP).

Lire aussi : Succession : l'indivision, c'est quoi ?

LE TOUR DU PORTUGAL

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