Droits de succession :
que devez-vous payer sur votre
part ?
Par Bercy Infos, le
04/12/2020 - Communication officielle du Ministère de l’économie et des
finances.
Droits de succession
Lors d'une succession, vous
vous interrogez sur les frais à acquitter ? Comment les calculer pour savoir
combien il va vous rester une fois les droits acquittés ? On vous explique
tout.
Devez-vous payer des frais
de succession ?
Oui, dans la plupart des cas.
Découvrez les situations
permettant d'être exonéré de droits de succession.
Comment sont déterminés vos
droits de succession ?
Pour déterminer vos droits de
succession, il faut au préalable déterminer l'actif net taxable, l'actif
successoral taxable, votre abattement personnel, et enfin la part
taxable.
Actif
net taxable
L'actif net taxable, c'est
l'actif à répartir entre les héritiers. La détermination de l'actif net
taxable tient compte de l'actif (inventaire de l'ensemble des biens du
défunt) et du passif (l'ensemble des dettes).
En résumé
: Actif net taxable = actif – passif
Actif
successoral taxable
L'actif net taxable est
réparti entre chaque héritier en fonction de l'ordre des héritiers et en tenant
compte des éventuelles donations antérieures.
Votre part de l'actif net
taxable représente votre actif successoral taxable.
Abattement
personnel sur les droits de succession
L'abattement personnel est la
réduction appliquée sur la base de calcul de vos droits de succession.
Les héritiers peuvent
bénéficier d’un abattement personnel (à condition qu’ils ne l’aient
pas utilisé dans les 15 années précédant le décès lors d'une donation).
Cet abattement est fonction
de leur lien de parenté avec le défunt et de leur situation personnelle.
Niveau de l'abattement
-
100 000 € pour un enfant, un père ou une mère
-
15 932 € pour un frère ou une sœur
-
7 967 € pour un neveu ou une nièce
-
1 594 € en l’absence d’un autre abattement
applicable
Les personnes en situation de
handicap remplissant les conditions bénéficient d’un abattement supplémentaire
de 159 325 €.
Part
taxable
C'est la base de calcul des
droits sur votre part :
Part taxable =
actif successoral taxable – abattement personnel
Lire aussi : Comment faire une
donation ?
Quels droits de succession
devez-vous payer ?
À votre part taxable est
appliquée un barème qui diffère en fonction de votre lien de
parenté avec le défunt. C'est un barème progressif c'est-à-dire qu'il
s'applique par tranches successives sur votre part taxable.
Le barème pour les
héritiers en ligne directe (père, mère, enfant et petit-enfant)
Tarif applicable
|
Barème applicable
|
N’excédant pas 8 072 €
|
5 %
|
Compris entre 8 072 € et
12 109 €
|
10 %
|
Compris entre 12 109 € et
15 932 €
|
15 %
|
Compris entre 15 932 € et
552 324 €
|
20 %
|
Compris entre 552 324 € et
902 838 €
|
30 %
|
Compris entre 902 838 € et
1 805 677 €
|
40 %
|
Supérieur à 1 805 677 €
|
45 %
|
Le barème pour les frères et sœurs
Le barème pour les frères
et sœurs
Tarif applicable
|
Barème applicable
|
Inférieur à 24 430 €
|
35 %
|
Supérieur à 24 430 €
|
45 %
|
Droits de succession pour les
parents jusqu’au 4e degré (oncle, tante, neveux ou nièce)
Ils sont taxés au seul
taux à 55 %.
Droits de succession pour les
autres héritiers
Ils sont taxés au seul
taux à 60 %.
Lire aussi : Testament : quelles
sont les règles à respecter ?
Simulez vos frais de
succession !
Le simulateur de service-public.fr permet
une estimation indicative des frais de succession (hors frais de notaire), à la
suite du décès d'un proche. Pour obtenir cette estimation, vous devez connaître
:
-
la valeur des biens qui composent la
succession
-
le montant de votre part
-
le montant des dettes éventuelles
laissées par le défunt.
Accédez
au simulateur des droits de succession
Domicile fiscal et droits
de succession
Lorsque le défunt était
domicilié fiscalement en France, le bénéficiaire est soumis aux droits de
succession sur tous les biens reçus (biens meubles et immeubles), qu’ils
soient situés en France ou à l’étranger, sauf dans le cas de clauses
internationales contraires.
Si le défunt était domicilié
fiscalement à l’étranger, l’imposition dépendra du domicile fiscal du
bénéficiaire. Deux cas de figures sont possibles :
-
si le bénéficiaire est domicilié en France le
jour du décès du défunt et qu’il l’avait été auparavant au moins 6 années au
cours des 10 dernières années, il sera alors soumis aux droits de succession
sur tous les biens reçus, qu'ils soient situés en France ou à l'étranger
-
si le bénéficiaire est domicilié à l'étranger au
jour du décès, seuls les biens du défunt situés en France sont imposables.
Exonérations
possibles dans le cas d'une succession
Exonérations des droits de
succession liées à la qualité du bénéficiaire
Époux et partenaire de pacs
Le conjoint survivant ou
partenaire de PACS est exonéré de droits de succession.
Frères et sœurs
En tant que frère ou sœur
du défunt, vous bénéficiez aussi d’une exonération de droits de
succession si vous remplissez les 3 conditions suivantes :
- vous êtes célibataire, veuf (ve), divorcé
(e) ou séparé (e) au moment du décès
- vous êtes âgé (e) de plus de 50 ans ou
handicapé au moment du décès
- vous avez été constamment domicilié avec le
défunt pendant les 5 ans ayant précédé le décès.
Exonérations des droits de
succession liées à la qualité du défunt
Vous êtes exonéré de droits de
succession, si vous héritez d'une personne :
-
victime de guerre ou d'acte de terrorisme
-
militaire décédé dans le cadre d'opérations
extérieures
-
sapeur-pompier, policier, gendarme, agent de
douane, cités à l'ordre de la Nation, en cas de décès dans l'accomplissement de
leurs missions ou des blessures reçues lors de ces missions.
Plus d’informations
sur l’exonération par la qualité du défunt ou du successeur dans le Bulletin officiel des
finances publiques (BOFiP).
Exonérations des droits de
succession liées à la nature des biens transmis
Exonération totale
-
réversion de rente viagère
-
monuments historiques ouverts au public
-
œuvres d'art, livres, objets de collection et
documents de valeur historique et artistique.
Exonération partielle
-
entreprise individuelle ou société
-
bois et forêts
-
biens immobiliers sous certaines conditions.
Plus d’informations
sur l’exonération en raison de la nature des biens transmis dans le Bulletin officiel des
finances publiques (BOFiP).
Lire aussi : Succession
: l'indivision, c'est quoi ?